Je recours! L'année I-run approche... Rien n'est gagné

Rien n'est gagné car recourir c'est bien mais courir relâché et sans douleurs, c'est mieux. Et ce n'est pas juste une question de "il ne faut pas y penser, ça va partir tout seul".

J'ai eu trop mal pour ne pas pouvoir courir pendant deux mois... Et puis jeudi 14 mars (pour vous situer), après des soins et du repos, j'avais décidé que ce serait ce jour-là. Non pas que cela m'était tombé du ciel, mais depuis quelques jours je sentais que j'étais capable de reprendre.


Récit d'une reprise

Et pourtant... 3°C, vent et grésil étaient au rendez-vous! J'accompagne Robert et Lionel pendant leur échauffement. Je boitille car je ne suis pas certain de l'appui à droite (après deux mois passés à s'appuyer sur  la gauche). Je sens des petites tensions dans le pied, mais je peux poser mon appui. Je demande à mes copains: " on est à combien là? 9, 10kmH ? "... et puis en discutant, je boucle l'échauffement... 32min! Alors que je ne pouvais pas faire trois foulées sans me faire mal. Là, c'est tout autre chose, mais je ne crierai pas victoire car le pied n'est pas "sain" et l'allure très cool.





Chaque sortie est un test. Le deuxième a lieu deux jours après. Niveau météo, rien à voir: 17°C en matinée, en short, soleil et nuage. Je pousserai sans difficulté jusqu'à 45 min. La foulée ressemble plus à une foulée normale. L'allure est correcte, niveau sensation de pied ce n'est pas encore ça.

Troisième test le dimanche. Je me pointe à la sortie club (que ça fait du bien de revoir du monde!) en pensant couper au bout d'une heure. En plus, c'est une longue sortie sur bitume. Et puis je me suis mis à l'arrière, en discutant et en courant à 10kmH (avec 2-3 pauses), j'ai fait... 17km! Sans vraiment appuyer, donc sans vraiment avoir mal. Le pied reste fragile.

Le quatrième aura lieu le mardi. Je vais courir avec Robert sur l'herbe. Avec une heure j'en aurais eu assez mais il m'emmène jusqu'à 1h30. Pour tenir avec un pied pareil, c'est pas mal me direz-vous! Pourtant j'avais assez d'énergie pour le faire... mais... Les semelles m'ont fait deux ampoules énormes à l'intérieur du pied! Heureusement que le mercredi je ne courrais pas, ça aurait été impossible! Cela fait quelques temps que je les ai. Pour tous les jours ça cale bien le pied, mais là je ne suis pas à l'aise avec...

Si bien que le jeudi, pour faire une heure avec les copains sur l'herbe, je les enlève. Je crois que ça fait des lustres que je n'avais rien mis dans les chaussures. Jusque là, il y avait toujours quelque chose dedans. Et puis j'ai commencé le footing... comme à chaque fois, je sens toujours une sensation d'écrasement, comme ci je courrais pieds nus à droite. Puis chemin faisant, en discutant, malgré une certaine fragilité, je me suis senti bien. On commençait à aller "vite". L'air de rien, on tournait à 12kmH! Un peu vite pour moi pour être à l'aise. Mais je redécouvre aussi quelques sensations qui font du bien, et je terminerai plus vite pour "voir" ce que ça donne... Comme il y a toujours un "lancement" sur l'avant du pied, je ne crie pas victoire. Ce n'est vraiment pas le moment...

D'autant que je ne prend pas toujours du plaisir dans ces sorties. Le fait d'être dehors, de suer et de faire monter les pulsations est caché par des douleurs désagréables et parasites: forcément, je vais compenser et je ressens en plus des tensions ci et là... C'est pas gagné!

Deux fois par jour, c'est toujours le pied dans les glaçons. Et puis, petit à petit, les mouvements se font plus francs, ça progresse... Si bien que mercredi 27, je me lâche sur le fractionné du mercredi (gazon). Je ne peux démarrer et prendre les virages comme il faut, mais une fois sur des "rails", je peux envoyer. J'en ai profité et ça fait bien longtemps! Au footing du lendemain, je le payais puisque j'ai préféré stopper à 45 min: je commençais à compenser et à avoir mal côté gauche.

Et puis en y retournant deux jours après, c'était assez bien passé, et j'ai pu faire une séance sur l'herbe. J'ai l'impression qu'il faut forcer un peu mais par contre laisser le pied récupérer.
Le lendemain, je tente une sortie longue, cette fois-ci sur bitume: environ 3km "moyens" et des restes des compensations, mais ensuite, le pied s'est pas mal comporté. Je passais les kilomètres en moins de 5 min, et la seule côte à faire au même rythme pour tester. La descente qui suivit fut correcte: tout en verrouillant le pied, j'ai pu laisser filer un peu et aller "assez vite".

J'ai toujours des gènes et des douleurs mais le pied fonctionne mieux et supporte plus de choses. Je ne sais pas quand je pourrais envisager de faire les prochaines compétitions, mais même sans perf', j'aurais presque envie de retenter. Les entrainements continuent!

Et...

Il me tarde de pouvoir mettre ces tenues!!!

1ère partie de la dotation I-run

Vite que je puisse mouiller le maillot!