La forme revient au trail de Dours malgré une erreur de parcours

J'ai choisi le 18km du Trail de Dours de façon à poursuivre mon retour vers la forme. La compétition, ça décrasse bien et cela permet de retrouver vite des sensations.
Me voici donc sur ce petit trail qui propose un tracé varié avec des bosses courtes mais qui s'enchaînent avec des passages serrés, sinueux, puis des prairies en pente avec une herbe bien haute. J'avais remporté le 25km il y deux ans, ma première victoire en trail me semble-t-il!

Le peloton formé du 10 et du 18km n'est pas bien gros. Disons que j'ai déjà vu plus de monde, mais cela s'explique en grande partie par un calendrier très chargé par des compétitions en tout genre.



Le départ est en descente, on quitte assez vite le goudron pour une partie plus rapide sur herbe et en sous-bois.

10 et 18km mélangés jusqu'à 20min de course environ

Attention, virage à gauche et les hostilités commencent!

C'est rapide, mais potentiellement dangereux: ça descend vite et l'herbe puis la boue peuvent facilement nous mettre les quatre fers en l'air!
En bas, nous tournons à droite et nous nous retrouvons en file indienne car le chemin se resserre entre les arbres. Puis nous remontons pour nous retrouver sur un chemin large. Quelques coureurs se détachent. Juste derrière eux, je remarque quelque chose de beau:

" Regardez devant, à gauche, une biche!!
- Ah oui! me répond la personne devant. Tu as le temps de regarder toi!
- Pour l'instant, oui! "

A 9h du matin, en pleine nature, une biche qui court et saute les hautes herbes, je trouve ça beau! Le contexte de la nature et du trail s'y prête bien en plus!

Après quelques mouvements au sein de ce groupe, auxquels je prend part, les deux coureurs présents en lice pour le 18km tournent à droite. Je me retrouve en seconde position derrière Cédric Coudert.
Le rythme est bon, voir soutenu. Il efface bien les petits faux-plats et les portions boisées ou ça remue dans tous les sens. Je le trouve en forme, capable même de blaguer en croisant des signaleurs!

Puis vers la 35è min, alors que nous traversons quelques habitations, nous manquons d'informations. Puis quelqu'un nous indique un chemin... qui ne sera pas le bon!!
Nous nous arrêtons au bout de 500m et nous cherchons visuellement les éventuels morceaux de banderoles. RIEN. Gilles Gaubert alors 3è arrive 45s plus tard et constate la même chose que nous. Le temps défile et il est frustrant d'être si impuissant! Je pars un peu plus loin voir si nous pouvons trouver notre chemin. D'autres coureurs arrivent au loin, puis on nous rappelle!

Là, une deuxième course commence: il faut revenir sur mes pas, rattraper le groupe formé autour de Cédric, et c'est pas gagné!! Sur l'énervement, je repars! Mais on ne fait pas 9km (mi-course) là dessus, et il faut retrouver son rythme. Je commence à doubler pas mal de monde. J'aperçois le groupe mais il m'a fallu bien 3 ou 4 km pour les retrouver! Tout à l'heure, Cédric était le leadeur après tout. Quand je le retrouve, après avoir échangé rapidement sur l'incident, je l'invite à me suivre, mais il ne peut pas. Baisse d'énergie ou petit coup au mental, ce serait compréhensible après ça.

Je pars donc dans une folle remontée. Pourquoi? Pour ne rien regretter de l'effort fourni et pour me retrouver le moins loin possible à l'arrivée. Les jambes répondent dans les montées, je peux "envoyer" sur le plat.
Quand je dépasse un coureur, je lui explique de ne pas s'étonner car les 5 premiers se sont plantés et on essaye de remonter. L'étonnement fait place à la compréhension. Je me met à leur place: se faire doubler par quelqu'un qui est parti devant eux, on a de quoi se poser des questions!
Les gens que je double me laissent passer, et les marcheurs se mettent sur le côté. Ils ne sont pas obligés!! Je les remercie, mais c'est à moi de me débrouiller.

J'arrive au pied de la dernière pente, qui vaut bien une portion rude de montagne!

Costauds les coteaux!

La fin de la pente arrive, on se redresse et on y va!

Je la monte avec un coureur, on discute encore de ce qu'il s'est passé, il comprend très bien. Sur ma lancée je passe et je fais les 600 derniers mètres très vite! Je serais 3è au passage de la ligne.
3è? En jetant un oeil au classement, je regarde qui j'ai doublé de tête... Apparemment, c'était une belle remontée = en 9 km, j'ai dépassé environ 30 coureurs! L'impression que j'ai eu dans mes jambes est quelque part confirmée par cette nouvelle, je suis content!

Les premiers coureurs ont été dire d'eux-mêmes qu'ils n'étaient pas devant, et en concertation avec les organisateurs, le classement a put être rétabli en partie. Je suis donc 1er, Gilles Gaubert 2è, Gauthier Chilet 3è.

Je voudrais remercier ces coureurs: si vous passez par là, je tiens à saluer votre sportivité! C'est important de le dire car j'ai déjà vu autre chose, donc bravo et merci à vous!

Mes remerciements aux organisateurs, malgré l'erreur, qui sont allés auprès des coureurs qui ont subi les événements, et qui récompensent toujours très bien au classement ainsi qu'au tirage au sort bien que ce soit une "petite" épreuve.

La forme est en train de revenir, le pied s'est bien comporté, bien que je sente que ça ne soit pas encore ça sur le dur... à suivre!

Rendez-vous normalement le 5 mai pour deux choses: les Interclubs à Toulouse pour aider sur le 5000m dans l'après-midi... Mais avant ça, le Trail Urbain de Toulouse en matinée! Pourquoi? C'est simple, I-RUN est partenaire de la course, et le team se regroupe! Donc je serais sur le 10km comme c'est sur place (il y a aussi un 30km). Pas d'objectif, prendre du plaisir et revenir en forme!