Alors bien sûr, ce n'est pas aussi simple que de l'énoncer. On se prépare pour être compétitif en fonction de ses capacités, et une compétition réussie est la concrétisation de tous ces efforts.
Réussi, ça se traduit comment? Ça se traduit par un corps reposé et dispo qui traduit en pleine action toute la préparation, et qui nous permet d'arriver à une place/ niveau d'effort qu'on escomptait au début.
Le Trail de Gruissan, c'est toujours un plaisir pour plusieurs raisons: un joli site, un terrain de jeu varié et agréable, une organisation bien réglée et sans couacs, avec THE speaker : Michel Hortala! L'accent du Sud, un ton naturel des plus agréables et qui met les athlètes à l'aise. On s'est croisé souvent: Kilian's Classik, VO2 Trail des Templiers, Gruissan... Tous ces éléments donnent à chaque fois envie de revenir!
Retour sur cette course réussie pour moi!
Arrivé samedi après-midi avec mon copain José comme l'an dernier pour récupérer les inscriptions, nous regardons en même temps l'arrivée du 18km. Petit tour sur cette belle fortification et ses points de vue, d'où on peut voir la mer et au loin les bosses qui vont tant nous faire souffrir demain...
Panorama sur le site, avec de l'autre côté les bosses qui nous feront souffrir sur le retour! |
Le site d'arrivée |
Le matin du départ est très humide mais pas froid (aux alentours de 8°C). Il pleut encore un peu, on nous confirme sur la ligne de départ que les passages avec les rochers vont être glissants!
Je décide de partir léger: maillot respirant comme épaisseur (je sais qu'à la 1ère montée on n'aura plus froid!) et deux petites fioles pour l'eau. C'est peu mais j'ai fait quelques sorties autour de 20 bornes sans boire donc ça devrait être bon... Julien vient me faire un coucou juste avant de partir ça fait bien plaisir!! On est prêt avec José...
Départ bitumé pour se lancer et vite les chemins. J'aperçois Gérald MOUTIAPOULLE qui pour moi sera le vainqueur: ce jeune traileur est un superbe athlète, également très rapide sur route! Devant, un coureur (habillé, avec une foulée lourde et bien couvert) fait le forcing d'entrée. J'apprendrais après course qu'on l'a vu vers le 5è km accroupi avec une couverture de survie... Devant moi, Nicolas JALABERT, reconverti traileur. On entamera le mur ensemble. Il me semble reconnaître Nicolas PERRIER (Running Conseil Toulouse). Je ne vois pas José, mais je le sais sage et très bon en bosses!
Entouré de Nicolas Jalabert et Nicolas Perrier |
Merci à Yann Ilhardoy pour les photos du "mur"! |
José en blanc à droite |
Nous nous retrouvons avec Nicolas Perrier, je n'entends pas suivre derrière nous.
Le terrain à Gruissan est très remuant. Les sentiers en terre sèche sont parsemés de cailloux, la vigilance est de mise partout! On ne se repose jamais.
Il a l'air mieux dans les montées, moi quand ça court. Sur une portion plus roulante, je creuse un petit écart. Pas forcément pour partir en plus, mais je profite, je sais que quand ça va être raide...
J'ai une petite avance (entre et 15s et 30s? je ne sais pas) au moment d'une partie technique assez dangereuse avec pierres glissante en contrebas. Des fois on se dit qu'on manque de peu de se foutre en l'air! Je descend en tenant à mon intégrité physique. En bas, il est déjà là, on enchaîne dans un couleur de pierres (où il faut mettre les mains à 2 ou 3 reprises) mais il reste derrière moi.
On file à deux, et par la suite c'est moi qui ait du mal à lui prendre sa foulée. Je limite la casse, car j'ai tout de même de quoi relancer, même s'il a l'air plus tranquille dans ses gestes et ses variations d'appuis.
Dans des lacets, j'entends qu'on revient... Aie! Un coureur de plus/ une place qui est en jeu. Nous arrivons sur un endroit où il faut grimper avec les mains sur 2 ou 3 appuis, en haut nous passons comme sous un porche en pierre, puis s'enchaînent des slaloms puis des côtes assez rudes...
Mes psoas commencent à brûler ce qui gène pour monter. Je perds du terrain... Dommage, c'est la 5è place qui file! Je sors un gel que je met 3 bornes au moins à avaler petit à petit. Un autre coureur revient?? Mince! C'est mon pote José qui est là! Dur pour moi, content pour lui!
On échange quelques mots "Vas-y José! Je te laisse passer. T'es bon en montée, ils sont en train de s'allumer ils vont fatiguer, tu peux revenir t'es costaud! "
De beaux points de vue n'est-ce pas?? (3 photos de Jérôme Santa) |
Puis le terrain redevient roulant. Je repasse José en lui disant que sur le plat ça va, mais que je souffre en montée, alors je vais en profiter pour me rapprocher, avant la fin qui s'annoncent très dures dans les dernières bosses.
Dans un chemin plus droit je les revois! En fait, ils ne sont pas loin! Ça me re-motive. L'abord de l'avant dernier massif est un faux plat montant, et... je me rapproche tout doucement...! José ne m'emboîte pas le pas. C'est dur à ce moment... Mais si je ne suis pas trop loin, je me dis qu'ils ont intérêt à envoyer sur le plat à la fin!
L'air de rien... il faut encore revenir tout à là-bas au fond!! |
Pourtant, je me rapproche! Le coureur revenu de l'arrière lâche Perrier. Il en a remis une dis donc! Dans une montée plutôt raide, je rattrape mon compère de "sentier", que je double dès que je peux. Il a l'air vraiment fatigué.
Mais devant, il n'est toujours pas si loin. Après cette montée c'est un jeu de slalom entre les arbres! Apparemment la fraîcheur musculaire est bonne puisque j'arrive à assurer mes appuis. En sortant du bosquet par une descente courte mais rude, je le vois à 50m environ.
Quelques hectomètres de plat avant la grosse bosse finale! Je reviens foulée après foulée... En le rattrapant, je lui dis que derrière ça devrait être bon je crois. On entame la montée ensemble, mais visiblement, il est cuit aussi. Il se met vite à marcher, et je creuse l'écart sur un terrain qui n'est pas mon point fort! Je marche aussi mais je garde du rythme.
En descendant, Yan le photographe me dit qu'il n'est pas loin (c'est qu'il serre les dents!) mais je viens de le lâcher et maintenant c'est pour moi, je veux cette 4è place!
On double les coureuses du 8km parti plus tard, et j'encourage dès que je dépasse.
Le plat arrive et je hausse le rythme, c'est vraiment pas évident de refaire tourner le cardio après tant d'efforts! Il est temps qu'on arrive!
Je savoure dans les derniers mètres, les gens applaudissent, puis c'est le tapis rouge. Poing serré, je passe la ligne très content! Parce que quand on s'entraîne, que la course se passe comme ça avec des changements de places et un retour juste après avoir pensé que c'était cuit, face à de vrais traileurs (que je félicite tous!), ça montre qu'on a bien bossé pour obtenir quelque chose!
4è place, 2h01'06
(résultats ICI)
Mon copain José est 7è pas loin, le niveau était costaud et on a bien couru! Un vrai plaisir ce week-end!
A très vite!
50 km TTN
Benoît Cori grand vainqueur! |
2è Fabien Chartoire, déjà victorieux et encre 2nd |
Erik Clavery est de retour! 3è |
1ère Amélie Sparfel |
2è pour la 4è fois, Sylvaine Cussot, rédactrice en chef Urun, Team Asics |
Et son Manu (Gault) au micro de Michel Hortala après avoir abandonné (malade) |
Bravissimo ! super chouette ;-)
RépondreSupprimermadie
Madiiiie! merci pour ta présence, merci de me suivre, ça fait vraiment plaisir!
Supprimeret cette course et le résultat, c'est chouette ouais! thanks!!
Bravo pour cette superbe 4em place, tu tiens une belle forme.
RépondreSupprimerHey bravo pour cette belle 4eme place ! Les photos donnent envie en tout cas ;)
RépondreSupprimerMerci pour ton passage! et ton com! Oui j'étais content, et tu as vu ces photos?? tooop ;)
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