mardi 29 octobre 2013

Marathon de Toulouse 2013 : au bout de l'aventure!

Voilà! Je suis arrivé au bout de mon marathon! Toulouse fût une super expérience, une idéale première fois! Malgré la difficulté de l'épreuve, malgré la souffrance à la fin.

2h46'47 / 75è




La préparation s'est plutôt bien passée. J'arrive au moment du marathon sans pépins physiques, avec de la fraîcheur, et ça c'est vraiment bien!
Pourtant j'ai eu du mal à accumuler des kilomètres, avec des semaines max à 98 km et une à 110km. Beaucoup arrivent à faire plus, mais ce n'est pas évident d'aller faire ce petit footing de 10 ou 15 km quelques fois qui arrondiraient un peu les chiffres.
Mais j'ai réussi à faire de bons blocs sur deux ou trois jours, avec notamment le week-end choc du Tour du Béarn (deux courses donc deux grosses séances en 24h). Mes deux plus longues sorties (28 et 34km) se sont très bien passées.
Il y a eu des contre-temps après le semi Bagnères-Tarbes (douleurs au pied revenues) et mon entorse au trail de Séméac, mais tout est rentré dans l'ordre à temps.

Pas vraiment stressé, plutôt curieux de découvrir cette distance et toujours content de prendre part à ces grands événements!




AU DEPART

8h. Je me rend sur le pont d'où est donné le départ, à la recherche de mon ami Julien qui m'a récupéré le dossard. Avec lui et Robert, nous partons nous préparer et les quelques mètres pour rejoindre le Sas de départ nous servent d'échauffement.



 Le ciel est parfaitement bleu, le temps est au rendez-vous mais il semble que nous allons avoir chaud: 18°C déjà... Devant nous: les élites et les personnes qui se sont qualifiés à ces France. Nous ne sommes pas si loin que ça de l'arche... L'organisation a l'excellente idée de passer un morceau que j'écoute en boucle en ce moment :


Bruno Mars - Locked Out Of Heaven (Official Video) par BrunoMars-Official

Je suis déjà détendu, mais là ça me met parfaitement dans l'ambiance! 

C'est partiiiiiii !!!

En jaune et noir, près du centre
Petit slalom pour s'extirper de la foule, et me voilà sur le côté droit, le passage libre, pour remonter doucement. La foule est là sur le bord de la route, on sent que la course aujourd'hui est vraiment une fête. Tous les gros marathons que j'ai pu voir ressemblait à ça, et moi je suis un des acteurs. Je garde un minimum de concentration pour prendre l'allure de croisière, mais je mesure aussi ce qui se passe autour. D'ailleurs, c'est drôle comment on peut chercher des visages connus dans la foule.




Deux fois 3'34, sans heurts, en freinant. Il n'y a pas eu d'emballements, tout va bien. Assez vite je me retrouve avec Patrice Bruel, LE spécialiste du marathon dans le Sud Ouest, puis une des premières femmes. 





Tout va bien, je fais un signe à ceux que je connais et que j'ai pu voir. Je rejoins ensuite Jean-Jacques Rives que j'ai l'habitude de croiser depuis des années. Nous discutons un peu, le temps d'apprécier ce moment et de s'encourager. Il semblerait qu'il doive calmer son allure.



Autour de 3'40 et 3'45, tout va bien. Je bois un peu à chaque ravitaillement. Je croise encore deux personnes que je connais. C'est bon de sortir de ce "rail" qui nous guide, histoire d'oublier la distance. Passage au 10 km en 36'37, tous les signaux sont au vert! Je sais très bien que l'allure va se calmer. L'idéal est de conserver la fraîcheur, de se ravitailler.

Du 10 au 20, le rythme va bien, je suis concentré, le rythme va bien, le corps aussi. Il semblerait que nous rejoignons le groupe des premières femmes. Je reconnais Frédéric Lastinières, qui alignent les bons chronos sur marathon, infatigable. Malheureusement, je sens que les autres veulent faire la jonction rapidement, pour ma part le rythme est suffisant. A 10m de les rejoindre, je me calme. Je ne verrais que leur dos...

Passage au semi-marathon en 1h17'46, top! Vite? Non, je savais que je perdrais sur la seconde partie. Donc autour des 2h40 sûrement, c'est dans les clous. Je rattrape Robert au 24è, il ne se sent pas au top, il préfère rentrer sagement... Je poursuis ma route. Le soleil cogne. Aux ravitaillements, c'est boire + arrosage avec les bouteilles. Mais je ne souffre pas de ça. L'allure faiblit. Les foulées sont moins longues.

Pas évident d'être au 28è et de se dire qu'il reste 14 km ! En fait les jambes souffrent un peu mais le cerveau l'accepte. Sauf que tout se raidit, d'où la foulée qui se réduit, et l'allure qui tombe doucement... 4'05, 4'10, 4'20... Des coureurs me rattrapent, et je rattrape des coureurs. Les gens commencent à exploser.

Il n'y a pas eu de mur, mais une baisse progressive. Ah oui, le parcours! Je le trouve très roulant! J'ai entendu des gens dire que les faux-plats étaient trop durs, mais il faut être sérieux: ils sont tellement faibles que ça n'a pas vraiment d'incidence. De toute façon, on va avoir l'inverse dans la dernière partie. Le plus dur sont les lignes droite à cet endroit là!

Malgré tout, les gens et les bénévoles aux ravitos sont supers. On est beaucoup encouragé! Bonne idée que les prénoms sur les dossards!
Mes allures les plus lentes sont autour de 4'30. Oui, ça n'avance plus beaucoup. J'ai envie de marcher. Mais je continue un peu. Je marcherais aux ravitos du 34è et du 38è, le temps de boire de bonnes gorgées!








Tout va bien autrement, je suis lucide. J'ai de l'énergie mais je ne peux pas l'utiliser. Je croise des personnes, je peux même aller leur taper dans la main. Anouk survoltée, le président de club... Les 5 derniers kilomètres sont longs. J'ai une alerte à l'ischio gauche! Aie! Bon, il va falloir gérer...

Je vois Mylène au milieu de la route qui me reconnaît et m'accompagne quelques mètres, MERCI! 

Il reste 2 km, nous passons dans le Jardin des Plantes. L'endroit est très agréable, ombragé, et plein de monde! Je double une des femmes qui connaît une fin plus dure que moi. Mais je sens que je ne dois pas accélérer, sous peine de claquage derrière la cuisse!

Beaucoup de monde pour terminer la course, ça crie fort dans la dernière ligne droite. On dirait que des stars débarquent à Toulouse! Ce sont les coureurs en fait! Je vois les parents et je vais taper dans les mains. Cet ultime écart me vaut une vrai alerte à la cuisse, AIE!



 Il reste 50m, on crie derrière moi, je termine sur le tapis rouge à 12km heure...

C'est fini ! 


2h46'47, me voilà marathonien, et compte tenu de la fin difficile, de la météo... de la première fois, je suis satisfait !

A l'arrivée, les deux journalistes Rémi et Rémy, des mots sympas, puis les autres coureurs après les ravitos, puis la famille... 


Comment on se sent à l'arrivée d'un marathon? Content d'en avoir terminé! La route est longue, le bitume est dur, le corps nous fait souffrir... mais arriver c'est en sortir vainqueur.
Je ne sais pas si ça va être mon dernier, s'il y en aura d'autres, mais le faire une fois pour en garder le goût c'est bien! Je ne serais pas coureur de marathon, donc j'en referais si... et quand ça me reprendra! Et je compte bien progresser sur le court encore!

L'organisation a prévu les soins, et je profite de ceux des étudiants kinés.


La foule dans les rues, le soutien de tout le monde, la rencontre avec des coureurs, profiter d'une première expérience sur un marathon d'ampleur c'est un super souvenir! J'avais des repères humains et géographiques sur le parcours. Le chrono peut être amélioré bien sûr, mais celui là est une bonne entrée en matière!

Un peu de repos avant de passer à la suite!


2 commentaires:

  1. Bravo Mr le MARATHONIEN!!
    plus qu'une belle perf pour le premier! on souffre avec toi à la fin mais 'est un beau finish!

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  2. Trop trop trop contente pour toi !!!! C'est génial !!! Et puis ce chrono, c'est super !!! Surtout quand tu sais que tu peux l'améliorer easy encore :-) Ton récit est top aussi parce que j'ai souffert avec toi sur la fin, on s'y croirait :-) Aller, repos et massages maintenant !
    Bisous

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